Après son précédent succès en 2016. le mythique cirque Gruss sera de nouveau de passage au Zénith de Nantes. Vous aurez la chance de découvrir un nouveau spectacle plein de surprises et toujours aussi exceptionnel. Alexis Gruss, le directeur de ce cirque familial mondialement connu, nous a accordé quelques minutes pour nous présenter cette nouvelle tournée.

 

Comment la passion pour le cirque et les chevaux est arrivée dans votre famille ?

C’est arrivé il y a bien longtemps, ça a commencé en 1854. C’est l’histoire d’un tailleur de pierres alsacien qui portait le nom de Gruss, il a hébergé une famille de saltimbanques italiens. Pendant les longues soirées d’hiver, le tailleur de pierres est tombé amoureux d’une des italiennes. Suite à ça, il a fermé boutique et les a accompagné au sein de leur cirque. Depuis ce temps, de génération en génération tout cela perdure, nous sommes aujourd’hui rendu à la sixième génération !

Depuis la première édition que vous avez montée en 1974, qu’est-ce qui a changé ?

Nous sommes dans un monde qui change, c’est le moins que l’on puisse dire. (rires) On s’adapte donc en fonction. J’ai bien écouté la citation de Darwin qui disait « Ce n’est pas la plus forte ni la plus intelligente des espèces qui survivra, mais celle qui est la plus apte à changer. ».

Dites-en nous un peu plus sur cette nouvelle tournée et ce show.

J’arrive de Lyon, je suis allé chercher des camions ce matin pour notre tournée provinciale. C’est un tour de France des Zénith, nous faisons les 4 points cardinaux de la France ! J’ai d’ailleurs gardé un souvenir formidable de notre passage à Nantes l’année dernière !
C’est la suite du premier spectacle Pégase et Icare. Icare se prend pour un dieu, il s’approche près du soleil puis tombe, il a beaucoup trop d’ambition. Quant au cheval Pégase, mon petit-fils Joseph a pour mission de récupérer les 4 éléments que sont l’eau, la terre, l’air et le feu afin d’obtenir le 5ème élément qui est celui de l’amour pour soigner ses blessures. Il sera finalement sauvé car dans nos spectacles tout se termine bien !
Les effets scéniques privilégient l’artiste à la technique. Cela nous met en valeur, on ne s’en prive pas. Il y a beaucoup de chevaux dans ce spectacle, il y a un carrousel avec 26 étalons notamment. Il y a des jongleurs à cheval, des jongleurs debout sur des chevaux au grand galop, un ballet aérien mis au point et réalisé par les Farfadais … Tout cela accompagné par un orchestre de 10 musiciens !
C’est un spectacle qui donne à mon avis envie de vivre. On a une place importante dans notre société, on veut apporter quelque chose de positif.

Comment se construit un tel spectacle ?

Chez nous, c’est très collégial, c’est un travail d’ensemble.
Il n’y a pas une seule chose créée par une seule personne, c’est comme ça depuis des siècles. Certes il y a toujours ceux qui profitent de la situation. C’est pour cela que le travail collectif est extraordinaire, chacun apporte sa touche personnelle.
Ce spectacle là est le fruit d’un travail entre ma famille (mon épouse, mes enfants, mes petits-enfants) et les Farfadais qui viennent des Etats-Unis, de Russie, d’Espagne … Tout cela forme une grande famille où chacun peut amener une idée tant que cela va dans le sens du collectif. Nous sommes là pour partager. Vous ne pouvez pas recevoir si vous ne donnez pas avant.
Les artistes ont envie de vous montrer un beau spectacle, ils font beaucoup d’heures supplémentaires, c’est ce qui permet un tel niveau ! C’est avant tout une passion.
C’est un travail complet avec les chevaux, la danse, la musique…

Pourquoi avez-vous repris les tournées en province ?

C’est une adaptation au changement.
Nous sommes obligés d’amener notre terre chaque soir pour pouvoir assurer ce spectacle, on ne peut pas la mettre partout. Cette matière est essentielle pour nous. Cette tournée en salles risque donc davantage de se développer dans les années à venir. Il y a une vingtaine d’années, ces salles n’existaient pas. On était alors obligés de monter des chapiteaux d’une ville à l’autre, les conditions n’étaient pas idéales pour les spectateurs notamment en terme de confort.

 

Alexis Gruss & les Farfadais – Quintessence
Le 29 avril à 20h et le 30 avril 2017 à 15h
Zénith de Nantes – Boulevard du Zénith à Saint-Herblain
haracom.fr

Propos recueillis par Alban Chainon-Crossouard