« La vie électrique » – Le Label / PIAS
Faute avouée à moitié pardonnée. Depuis leurs débuts les Aline ont toujours fais aveux d’influences, que ce soit pour les Smith de Johnny Marr ou pour les pionniers de la pop acidulée française des années 80, des Ablettes aux Gamines, en passant par toute la bande du label Réflexe. Une époque riche où le rock indé commençait à tutoyer les charts et fleurir sur les bandes FM. Une grande première alors que la variété française et la pop internationale avaient bouclées au plus large tous les périmètres… Après un premier album référent pour la pop hexagonale en 2013, les cinq marseillais nous offrent avec ce nouvel opus un visage plus électrique, c’est écrit dans le titre, et beaucoup plus varié. Comme si chaque titre était, dans le texte comme dans la musique, un vibrant hommage ou un subtil clin d’œil à ceux qui ont forgé depuis leur plus jeune âge leur culture musicale… A commencer par le producteur qu’ils ont choisi pour les épauler, en la personne de Stephen Street (Smiths, Morrissey, Blur… Le décor est planté !). Alors, à l’écoute des 11 titres, on passe de la chanson susurrée à la Daho des premiers albums au punk rock à la Bijou, voire au pastiche quasi potache (passé chez Sosh !) de Plastique Bertrand pour clôturer cet album. Mais derrière ce premier passage en revue qui pourrait sembler un brin putassier, ne serait-ce dans les arrangements (ceux de certaines batteries ultra eighties notamment) se révèle finalement après plusieurs écoutes un talent indéniable de composition, des ritournelles accrocheuses, de très belles ballades, sur fond d’histoires d’amour, nostalgiques et romantiques à souhait. Avec « La Vie électrique », Aline nous révèle sous son plus beau jour son art de bien faire de la chanson pop. Et on se prend au jeu. Vraiment.

A classer entre Gamine et Les Smiths