Le souffle romantique de la musique de Wagner envahira la Cité de Nantes puis le Centre des Congrès d’Angers, porté par 6 grands solistes spécialistes du répertoire wagnérien, entourés de plus de 70 choristes, plus de 100 musiciens, tous dirigés par Pascal Rophé.

Un Opéra en version de concert. En partenariat avec l’Orchestre National des Pays de la Loire
Un mystérieux chevalier accompagné d’un cygne vient s’offrir en duel pour sauver l’honneur d’Elsa et cueillir son cœur.
Une tumultueuse et fastueuse épopée dont personne ne sortira indemne, pas même Lohengrin, condamné au secret sur ses origines, qui sera contraint de sacrifier sa gloire et son bonheur …
C’est à cette légende du Xe siècle que convie Angers Nantes Opéra, en partenariat avec l’Orchestre National des Pays de la Loire, pour goûter à la subtilité comme aux abysses de la musique de Wagner dans des conditions idéalement réunies avec cette version de concert.

Une fusion totale entre poésie et musique.
Richard Wagner, alors en exil à Paris puis à Zurich, mûrit son œuvre future, loin de ses opéras de jeunesse, pour tendre vers le drame musical, cette révolution lyrique qui influencera des générations de compositeurs, déjà dans la quête d’une fusion totale entre poésie et musique dont la scène sera le creuset.

Il avait gardé précieusement la partition du Lohengrin dans lequel il met à l’épreuve ses théories ainsi qu’il l’explique dans une lettre adressée à Franz Liszt le 2 juillet 1850 : « J’ai tâché cette fois d’établir un rapport si net, si plastique entre la musique, le poème et l’action, que je crois être parfaitement sûr de mon affaire. » Il échange d’ailleurs beaucoup avec Franz Liszt, le fidèle ami des années d’infortune qui comprend mieux que d’autres « le désir de l’artiste d’être entièrement perçu et compris par le sentiment », ainsi qu’il l’écrit dans Une communication à mes amis, le confident d’exil auquel il demande de veiller à ce que son opéra puisse être joué malgré son absence. Liszt fait mieux, il dirige la première de Lohengrin à Weimar le 28 août 1850.

Lohengrin n’était pas que féérie et mythologie mais bien une plongée dans les songes les plus extrêmes, un paradis hallucinatoire où l’on pourrait cueillir les fleurs du mal.

Il faudra encore quatorze ans avant que la rencontre avec le jeune Louis II de Bavière, idolâtre mécène, permette à Richard Wagner de bâtir l’œuvre colossale, démesurée, qui soit à la hauteur de ses inspirations les plus folles, mais la puissance poétique et singulière de Lohengrin marqua les esprits romantiques les plus aiguisés de son temps.

Ainsi Charles Baudelaire qui écrit à propos du prélude du premier acte : « Je me souviens que, dès les premières mesures, je subis une de ces impressions heureuses que presque tous les hommes imaginatifs ont connues, par le rêve, dans le sommeil ». Le poète avait compris que Lohengrin n’était pas que féérie et mythologie mais bien une plongée dans les songes les plus extrêmes, un paradis hallucinatoire où l’on pourrait cueillir les fleurs du mal :
« Bientôt j’éprouvai la sensation d’une clarté plus vive, d’une intensité de lumière croissant avec une telle rapidité, que les nuances fournies par le dictionnaire ne suffiraient pas à exprimer ce surcroît toujours renaissant d’ardeur et de blancheur. Alors je conçus pleinement l’idée d’une âme se mouvant dans un milieu lumineux, d’une extase faite de volupté et de connaissance, et planant au-dessus et bien loin du monde naturel. »


Nantes – La Cité
16 & 18 Septembre

Angers – Centre des Congrès
20 Septembre

En semaine à 19h, le dimanche à 14h30
Places de 7 € à 30 € selon les catégories et tarifs

Retrouvez toute la saison d’opéras et de concerts au Théâtre Graslin sur
www.angers-nantes-opera.com