Un quator qui donne le vertige

Amis de longues dates, les quatre membres de Blow se sont retrouvés autour d’un projet commun lancé en 2015. Leur premier EP fut plutôt discret, le temps de se chercher. Peu de temps après et une alchimie musicale évidente, leur nom commençait doucement à arriver sur les playlists. Le grand public les découvrait alors avec le titre « Fall in deep ». S’en suivait le tube « You killed me on the moon » écouté des millions de fois depuis sa sortie. Nous voilà en juillet 2018, leur premier album Vertigo est sorti et les premiers concerts se remplissent. Quentin, au chant, nous a accordé quelques minutes afin de comprendre les raisons de ce succès pop.

Vous avez sorti trois EP et un album en l’espace de trois ans. Était-ce l’enchaînement espéré ?

Quentin (chanteur de Blow) : On n’y pensait pas forcément mais de manière générale nous aimons vraiment le studio et la création. On prépare déjà le deuxième album, quelques morceaux sont finis. Dès qu’on a un peu de temps, on compose et on met de côté des maquettes pour la suite.

Vertigo ressemble à ce que vous imaginiez sortir au début de l’aventure ?

Avec le premier EP, on s’est rendu compte de ce qu’on savait bien faire. On avait beaucoup expérimenté de styles musicaux par le passé en lien avec l’électro et la pop. Le deuxième EP a confirmé notre ressenti, on avait trouvé notre son. Le troisième était une introduction à l’album, c’est un peu différent. Donc oui, Vertigo est la consécration de ce qu’on avait entrepris depuis trois ans. Pour la suite, on commence déjà à travailler différemment. On veut tester de nouvelles choses, de nouveaux instruments. Vertigo est l’accomplissement de nos premières années de travail.

Vous vous connaissiez avant la création de Blow. Qu’est-ce qui a fait que vous vous êtes lancés ?

C’était une évidence, ça s’est fait naturellement. Thomas et moi avions un groupe de rock ensemble. On ne voulait pas arrêter la musique ! On écoutait un peu de tout, l’électro nous a tenté donc on a commencé à acheter du matos. Nous partions de zéro donc ça a pris un peu de temps. Jean-Etienne, le guitariste, était un ami, il passait régulièrement nous voir et nous conseillait. Il nous a logiquement rejoint. On imaginait pas monter sur scène sans batteur, c’est pourquoi Pierre-Elie a intégré le groupe ! On se connaissait tous en fait, c’est une bande de potes.

Vos influences se rejoignent-elles ?

On vient d’univers musicaux différents mais on est tous très ouverts. Quand on part en tournée, l’un de nous quatre met sa playlist et cela convient à tout le monde !
Je viens plus de la pop et du rock 60’s, 70’s. Thomas est plutôt jazz et Jean & PE sont plus issus du punk.

Vos pochettes se ressemblent clairement, avez-vous travaillé avec le même illustrateur ?

Il y a juste eu un écart sur le troisième EP où ce sont des artistes différents qui ont travaillé dessus mais ils se sont inspirés de ce qu’on avait fait avant. Sinon, c’est toujours le même oui : Raphaël Fabre. On a d’ailleurs fait de la musique ensemble, c’est un très bon pote. Nos univers sont proches, toujours entre le réel et la fiction. Il a fait la pochette de l’album et on continuera avec lui pour les prochains visuels. Il devrait aussi faire l’un de nos prochains clips !

Blow Vertigo

Artwork : Raphaël Fabre

Qu’est-ce que vous avez envie de partager à travers ces visuels ?

On essaie d’illustrer au mieux notre univers en représentant les différents mondes décrits dans mes textes. Quand on écoute notre musique, on retrouve cette notion de vertige ou de chute, c’est très aérien. C’est un univers intemporel ! C’est ce qu’on veut retranscrire en tout cas.

Côté live, une scène vous a t-elle plus marqué qu’une autre depuis les débuts de Blow ?

Certaines étapes ont été importantes côté scène. On peut citer le concert à We Love Green en 2016, on venait seulement de commencer. Le Point Éphémère en 2017 a été notre vraie première date parisienne sold out. Dernièrement, le Hasard Ludique aussi ! C’était notre premier concert après la sortie de l’album. Et pour terminer, notre concert à Los Angeles en avril dernier, première fois que l’on jouait en dehors de l’hexagone. On était stressé de jouer en anglais, on appréhendait pas mal cette soirée. Tout s’est bien passé, ils aiment bien la french touch ! Ça nous a rassuré.
Et puis on attend tous la Maroquinerie dans quelques mois.

Quel artiste, proche de votre style musical, aimeriez-vous rencontrer ?

Ça fait un moment que l’on veut faire un featuring avec un rappeur. A l’heure actuelle, on préférerait qu’il chante en anglais. On pense forcément aux poids lourds : Kendrick, Joey Bada$$ ou des gars comme ça.
Après on aimerait beaucoup travailler avec Apparat ou Moderat, on adore leur travail.
Nos influences sont plus mondiales que françaises d’où ces noms.

Ton dernier coup de cœur ?

Le dernier album d’A$AP Rocky.

 

BlowVertigo sorti chez DDM Recordings le 8 juin
Vendredi 13 juillet aux Francofolies de La Rochelle (sold out)

Propos recueillis par Alban Chainon-Crossouard