A l’occasion de la sortie de son premier album Grand Cru dont je vous en dis un peu plus dans la rubrique « Chroniques CD », Deen Burbigo nous accordé cet entretien. Après quelques précédents au Ferraileur, il sera de passage à Stereolux dans un peu moins d’un mois.

 

Tu as déjà sorti deux EP en 2013 et 2014. Qu’est-ce qui a changé dans la préparation de ce premier album ?

Les deux premiers EP, je les ai fait de manière sanguine sans trop de réflexion. J’étais compétitif, j’essayais de sortir les meilleurs morceaux possibles. Sur l’album, je me suis posé et j’ai tenté de donner une direction à celui-ci notamment musicalement. Je voulais qu’il soit intéressant pour un public élargi, que des non connaisseurs puissent l’écouter. C’était un peu le pari de cet album.

Quand as-tu commencé à écrire Grand Cru ?

Il y a 3 ans, le premier morceau a été enregistré en 2014 ! C’est paradoxalement le dernier de l’album, « Rêve d’ado ».

Après Inception et Fin d’après-minuit, comment a été accueilli ce projet ?

C’est encore tôt mais pour le moment j’ai de très bons retours. Je suis vraiment content mais je laisse aux gens le temps de le digérer et voir comment il va vivre dans les mois qui viennent.
Il y a déjà des gens qui me découvrent grâce à cet album.

Quelles sont tes principales influences musicales ?

Le rap new-yorkais m’a bercé et m’a donné envie de faire cette musique. Dorénavant je me nourris un peu de tout ce que je peux entendre et de tout ce que je peux voir. Ce serait très long de faire une liste car je suis très ouvert et j’essaie de trouver des inspirations dans tous les styles. Dans ma jeunesse j’étais, au contraire, très arrêté sur un certain type de sons.

As-tu un morceau dont tu es le plus fier sur cet album ?

J’aurais tendance à dire « Me réveiller »* c’est le deuxième single qu’on a envoyé. J’ai vraiment pris du plaisir à l’écouter. Il m’a le plus étonné, quand tu arrives au studio avec rien et que tu repars avec un morceau fini, il y a un côté un peu magique. Je ne me suis pas lassé de l’entendre.
*à écouter en bas de page

Comment sont faits le choix des singles ?

Honnêtement j’ai envoyé « On y va » car c’était le son rap par excellence, il est accrocheur ! Ensuite, on a sorti « Me réveiller », c’est le morceau dont je suis le plus fier comme je le disais. Je trouvais ça intéressant de le partager. Pour terminer, j’ai enchainé avec « Pas une autre », c’est le titre le plus ouvert au grand public. Beaucoup de gens peu amateurs de rap l’ont écouté, c’est celui où le message touche le plus de personnes.
C’est un peu 3 styles différents qui représentent bien l’album.

 

Le 21 avril à Stereolux
Réservations

© David Delaplace
Propos recueillis par Alban Chainon-Crossouard