L’Art a permis, depuis toujours, de s’engager pacifiquement pour une cause. La peinture ou la musique ont suffisamment d’exemples pour le montrer. Mais n’oublions pas les chorégraphes qui sont de plus en plus nombreux à faire passer des messages à travers leurs œuvres. Tel est le cas avec DeLaVallet Bidiefono pour qui la danse est un engagement.

Celui qui nomma en 2005 sa première pièce Liberté d’expression poursuit son combat pour déployer son art de chorégraphe dans un pays où le danseur n’existe pas. Aux monstres du régime en place qui lui imposent la dictature, DeLaVallet Bidiefono choisit la force d’opposition poétique et artistique. Car pour ce pionnier qui porte la danse contemporaine au Congo-Brazzaville, danser est une manière de résister, de créer, un jeu avec la mort.
Après Au-Delà accueilli au Théâtre de Saint-Nazaire en 2015, DeLaVallet Bidiefono fait le choix d’évoquer pour son nouveau spectacle la construction de son centre chorégraphique à Brazzaville, l’espace Baning’Art. L’aboutissement de ce vieux rêve, mais aussi plus largement la construction d’un parcours, d’une identité, d’une politique, d’une esthétique, de l’espoir.
Sur la scène, dix danseurs évoluent dans un décor de chantier, aux côtés de quatre musiciens multi instrumentistes. Au rythme des percussions, de la guitare, de la basse et du chant, ces corps d’hommes et de femmes s’engagent dans la bataille, déployant une danse intense, organique, proche de la transe. En miroir de son vécu, la danse de DeLaVallet Bidiefono se montre puissante, presque endiablée…

« Monstres / On ne danse pas pour rien » de DeLaVallet Bidiefono
Vendredi 19 janvier à 20h30 au Théâtre de Saint-Nazaire
letheatre-saintnazaire.fr
Aussi au festival Trajectoires : les 22 & 23 janvier à 21h – Le Grand T
legrandt.fr