Ça monte !

Âgé de 19 ans, Degree a des étoiles dans les yeux quand on lui parle de sa future participation aux Printemps de Bourges. Eddy de Pretto, Clément Bazin, Thylacine, La Fine Équipe, Fishbach, Set&Match, la liste des anciens participants est effectivement longue et séduisante. Le nantais fera le voyage en compagnie du duo Afrodite également sélectionné pour l’événement. Les représentants des Pays de Loire sont nantais et on leur souhaite une édition 2018 pleine de réussite. Pour le reste de la France, citons L’Ordre du Périph, Lord Esperanza, Tample, Malik Djoudi, Aloïse Sauvage ou encore Azur.
Vous avez eu votre dose de noms, on vous laisse maintenant découvrir le jeune compositeur Degree.

 

Comment as-tu vécu cette sélection pour les iNOUïS ?

Degree : Je ne m’y attendais pas du tout. J’ai envoyé mes sons mais connaissant les artistes qui avaient été sélectionnés les années précédentes, je n’y croyais pas. C’était inespéré, comme si j’avais jeté une bouteille à la mer. Quand j’ai appris ma sélection, ça m’a vraiment fait plaisir !
J’ai été sélectionné en janvier, cela m’a laissé un mois et demi pour préparer la date à Laval où nous jouions devant le jury. Je n’avais jamais fait de scène auparavant donc j’étais plutôt stressé. (rires) J’ai pu avoir un retour du public après, c’était sympa. Et puis, ça a fonctionné, je vais au Printemps de Bourges !

A quel âge as-tu commencé la musique ?

J’ai commencé à 12 ans, j’avais une guitare et je composais des musiques personnelles. J’étais très timide à l’époque, je n’arrivais pas trop à exprimer mes sentiments, surtout les tristes, donc la guitare permettait de me libérer. C’était un exutoire et ça l’est encore un peu aujourd’hui. Grâce à l’électro, j’ai l’intention d’essayer de mettre un peu de bonheur dans mes chansons. (rires) Pour revenir à la guitare, cela m’a permis de développer ce côté créatif et au fur et à mesure, j’ai testé le piano puis la batterie. Avec l’acquisition de mon premier ordinateur, j’ai pu vraiment m’éclater en mélangeant les boucles pour arriver à un morceau complet. Il y a ce passage de la petite composition à la musique qui prend vie.

Parles nous de ta collaboration avec AllttA sur le son « I got one » ?

20syl m’a contacté, il m’a découvert grâce à mon morceau « Under the same flag » qui a bien marché sur soundcloud. Il avait besoin d’une voix plus jeune et plus émotionnelle pour une « love song ». J’ai n’ai pas réfléchi et j’ai enregistré. C’est là que je me suis dis qu’avec une production et une voix dessus, cela pouvait tout changer. Je suis vraiment content du rendu.

Tu mélanges l’électro et la folk, ce sont deux styles qui t’ont toujours été chers ?

Vu que j’ai commencé par la guitare, j’ai toujours voulu garder des sons acoustiques. En vieillissant, j’ai découvert la musique électronique par des artistes comme James Blake. Ça m’a donné envie de rajouter cette touche électro, ça permet d’apporter de la puissance dans ma musique. Je ne voulais pas mettre la guitare de côté, j’ai commencé la musique avec ça. J’essaie de trouver un équilibre entre les deux.

Sur scène, vas-tu un peu plus vers l’électro ?

Je ne ne jouerai jamais que de l’électro, j’ai l’envie de garder un aspect évolutif sur scène entre les moments doux et les moments forts. Après, en ce moment, je suis un peu plus électro mais cela change sans cesse. Tout ça va évoluer, je ne me fixe pas de limites.

As-tu contacté Inüit ou Voyou qui ont participé aux iNOUïs 2017 ?

Je suis allé voir Inüit après un de leur concert pour avoir des informations sur la direction qu’ils ont pris pour leur carrière. Ils sont vraiment sympas et ils connaissent mon frère, l’approche a été facile.
Voyou, je lui ai parlé récemment car il a fait le programme 360 degrés de Trempolino où je suis inscrit. Il m’a dit de foncer !

Le 19 avril à Trempolino, tu seras en concert avec le deuxième groupe sélectionné : Afrodite. Vous êtes-vous rapprochés ?

J’ai surtout discuté avec Audrey Lopes qui est très sympa. Sur scène, elles sont vraiment terribles ! J’ai une amie qui m’aide pour installer mon matos sur scène et elle a fait un programme de musiques actuelles avec le duo Afrodite. Donc encore une fois, le lien s’est fait facilement. (rires)

As-tu un album fétiche ?

L’album Bon Iver de Bon Iver avec le titre « Holocene » notamment.

Que représente la ville de Nantes pour toi ?

L’Art, c’est vraiment ça. Une ville culturelle. Je suis très penché sur l’art comme je suis en école de design. Je vais tout le temps aux expos, un peu moins maintenant car je n’ai plus trop le temps. Et j’adore aller aux concerts et rencontrer les artistes.

D’ailleurs, n’est-ce pas trop compliqué de mixer les études et la musique ?

En première année, on est plutôt tranquille donc je me permets de me concentrer sur la musique lorsque je suis chez moi. Il m’arrive de passer des nuits à bosser mes sons, ce qui est un peu problématique pour mes parents. (rires)

 

Les iNOUïs du Printemps de Bourges
JUICY – AFRODITE – EDGÄR – KROY – DEGREE – FLECHE LOVE
Jeudi 26 avril à 12h30 au 22 D’Auron à Bourges
printemps-bourges.com

Propos recueillis par Alban Chainon-Crossouard