Style : R&B
Editeur : Boys don’t cry
Août 2016 – Pays : Etats-Unis

Kanye West, Pharrell Williams, Beyoncé, Kendrick Lamar, John Lennon, Stevie Wonder, André 3000, James Blake, Jamie XX, Paul McCartney … Qu’ont-ils en commun ? Ils ont tous participé de près ou de loin (voire de très loin) à Blonde. Après une attente interminable pour ses nombreux fans, Frank Ocean revient avec un second album, 4 ans après Channel Orange. Ce premier opus avait marqué de son empreinte la scène Hip Hop au sens large, en plus d’un succès musical Frank Ocean y annonçait clairement sa bisexualité. Plein de courage, le natif de Long Beach en Californie s’imposait déjà. En terme de promotion, l’ancien membre du collectif « Odd Future » (mené par Tyler The Creator) fait parti de la trempe des plus grands. Beyoncé sortait Lemonade fin avril sans aucune communication, Kanye West ne cessait de modifier Life of Pablo initialement sorti mi-février sur Tidal (plateforme de streaming musical créée par Jay-Z) et j’en passe. Cette fois-ci, l’album est paru uniquement sur Apple Music, en format digital donc, et a été précédé du clip ou plutôt petit film Endless, 2 jours auparavant. Endless est composé de chansons qui n’apparaissent nul part ailleurs, autant vous dire qu’entre le 19 et le 21 août le suspense est resté entier ! L’artiste parait libre et indépendant malgré son appartenance à Universal (via Def Jam).
Passons sur le buzz et penchons nous sur le disque originellement nommé Boys don’t cry. Blonde écrit « Blond » sur la pochette est la suite logique de Channel Orange, on y retrouve le thème de l’amour très présent en r’n’b par ailleurs mais aussi de la toxicomanie qu’il n’avait pas abordé précédemment. Grossièrement, on pourrait dire que cet opus est une réflexion sur la vie. Il y aborde les sujets de la vie quotidienne sans pour autant tomber dans la banalité. Son intimité se dévoile à travers des musiques non surprenantes mais on ne peut plus agréables. Le point fort de Frank Ocean est de ne pas tomber dans le côté commercial du r’n’b où les albums ont le devoir de contenir 2-3 tubes afin de satisfaire les radios. Le premier single « Nikes » est un peu la nuance de l’album, le reste étant vraiment homogène au niveau des compositions. Hormis sur « Pink + White », « Nights », « Close to you », le rythme est calme voire trop calme par moment. Amateurs de r’n’b ou non, cet album se doit d’être écouté au moins une fois, il ne sera pas l’une des réussites de l’année pour rien.

Inclus notamment : « Nikes »
Notre titre coup de coeur : « Pink + White »