Jahneration, distributeur de bonheur

Vous vous êtes faits connaître du grand public en 2011 avec le titre « Me nah fed up » en feat. avec Naâman. A quel moment avez-vous imaginé pouvoir faire de votre passion votre métier ?

Je dirais qu’on ne l’a jamais imaginé. Même après ce morceau, on ne se doutait pas de la suite. On avait trouvé ça cool mais on n’y croyait pas plus que ça. On ne pensait pas faire une carrière et d’ailleurs, on ne pensait pas non plus que Naâman ferait une carrière ! C’est deux ans plus tard, on a vu que Naâman commençait à monter, on s’est dit que c’était peut-être notre tour. Dans notre entourage, beaucoup de gens croyaient en nous. En 2015, on s’est donc lancé professionnellement parlant. On a signé chez Ovastand records et ils nous ont organisé notre
première tournée.

Quelle relation entretenez-vous avec Naâman ?

Une très très mauvais relation ! (rires) C’est un très bon ami. Depuis 7 ans, on se voit régulièrement sur des festivals, en studio et même dans notre vie perso. Il est présent sur notre album avec « Control Your Tempa » et nous avons fait « We All » avec tous les potes pour l’Olympia de Naâman. C’était une bonne occasion pour tous se retrouver !

Comment peut-on caractériser votre musique ?

C’est une musique très éclectique. C’est un mélange de nombreuses influences qu’on a. Ça va du reggae, au rock, au hip hop … Le reggae est d’ailleurs un style né de diverses influences, c’est pour cela qu’il se marie bien avec beaucoup d’autres musiques. Ça nous paraissait naturel de faire une musique très ouverte, on ne pourrait pas faire du reggae roots étant donné ce qu’on a écouté et ce qu’on écoute encore aujourd’hui.

Vous parliez d’influences, quels artistes pourriez-vous citer ?

Blink 182, Green Day, Sum 41 … On écoutait pas mal la radio, Le Mouv’, Ouï FM ou encore Europe 2. Donc plutôt rock. Après il y a eu le déclic reggae quand on a commencé à monter le groupe. On a découvert des artistes comme Jesse Royal ou Protoje qui font partie de cette nouvelle génération reggae. Dans un second temps, on a creusé un peu pour comprendre les origines avec le roots. On écoute aussi pas mal de hip hop que ce soit des artistes underground ou plus connus.

Vous enchaînez les concerts depuis la sortie de votre album, préférez-vous le live au studio ?

On a une préférence pour le live évidemment mais ce sont deux exercices complètement différents. On s’est vraiment fait à l’exercice, c’est quelque chose que l’on aime beaucoup. Cela permet de rencontrer les gens qui nous écoutent et puis on s’éclate sur scène ! On peaufine vraiment nos shows. Après le studio, c’est de la création à l’état pur. On s’enferme et on essaie de trouver les bonnes idées. C’est cool aussi bien-sûr.

Un projet de prévu pour 2018 ?

A la fin de l’année, on risque de sortir un album-concept sur nos Mic- Session. Ce sont de petites vidéos que l’on diffuse régulièrement sur le web. Il y a des artistes invités sur chacune de nos vidéos. On réunirait tout ça dans un même format.
Le second album arrivera plus tard …

Quelles valeurs pensez-vous véhiculer à travers Jahneration ?

Nous n’avons pas de devise particulière. Nous sommes juste deux jeunes artistes parisiens qui ont envie de partager leur vision des choses. On est positif dans la vie et on aime le diffuser à travers notre musique. Le public le ressent et nous le dit et c’est seulement ce qui nous importe ! Faisons-en sorte que la musique guérisse les maux et donne du positif dans la vie des gens. Si on peut apporter une petite dose de bonheur aux gens, on ne va pas s’en priver !

Avec quel artiste aimeriez-vous collaborer que ce soit pour le côté musical ou humain ?

Damian Marley !
Par rapport aux valeurs, on a vraiment accroché avec l’équipe des Dub Inc. D’un point de vue humain, il y a une vraie connexion. On refait une collaboration avec eux quand ils veulent !

Le Festival de La Nuit de l’Erdre fête ses 20 ans cette année. Et vous, où souhaiteriez-vous être dans 20 ans ?

Déjà qu’il y a 3 ans on n’imaginait pas tout ça ! (rires)
Un palais en Inde et une résidence secondaire dans la Creuse ! Côté carrière, on souhaite le meilleur, on verra comment ça évolue. La difficulté est de durer dans le temps. Si on fait les choses biens et qu’on reste sincères dans notre musique, on espère remplir des salles encore plus grandes dans 20 ans. Comme les Dub Inc !

Dans les artistes qui seront avec vous le samedi 30 juin, avec quel groupe serait-il possible d’envisager une collaboration ?

Orelsan ou Chinese Man ! D’ailleurs, on a vu Chinese Man dernièrement en live, on a pris une grosse claque !

 

Festival de La Nuit de l’Erdre
Les 29 juin, 30 juin et 1er juillet à Nort-sur-Erdre
lanuitdelerdre.fr

Propos recueillis par Alban Chainon-Crossouard